A 3h00 du mat, quand a sonné le réveil, on s'est tous demandé ce qui se passait à St Rome-de-Tarn !
P... faut y aller !

Habillage rapide, petits déjeuners variés, chacun sa méthode, classique pour Maître YoDom et le Fan-Club, à base de GatoSport pour Lapin et Chaton.
A 3h45, tout le monde en voiture !
Oui Oui, vous avez bien lu : le Fan-Club (Stefy, Sam, Lolo et Vic) s'est tiré du lit à 3h00 pour accompagner les coureurs dès leur départ !!
Depuis le temps qu'on dit et écrit qu'il mérite une médaille ce Fan-club...
Arrivée à NANT avec une température douce pour la saison et pas une goutte de pluie à l'horizon.

Pour ceux qui doutent que le Fan-Club était bien là, au départ :

A moins de 10mn du départ, on intégre tranquille le sas de départ... en 2700eme position environ (sur 2800)... c'est dire le peu de pression qui pèse sur nos frêles épaules.
Aux Templiers, comme d'ailleurs à l'occasion de toutes les courses organisées par VO2, le départ est donné sur un fond musical devenu traditionnel : ERA - Ameno, un truc qui vous donne des frissons, surtout conjugué avec les fumigènes rouges de chaque coté de l'arche de la ligne de départ.
Ambiance !
Selon StefSenech, la suite est moins fun, sortie du village dans la nuit et début de la longue remontée du peloton sur un parcours qui monte gentiment. Passage sur les bas-cotés, sur les talus qui bordent la route, ... tout en se disant qu'il vaudrait mieux être plus patient et prendre son temps... mais on est pas venu pour rigoler !
Dès les premiers kilos, Lapin ne répond plus, lui a compris que la prudence est une bien meilleure stratégie.
Un peu plus tard, Maître YoDom disparait également dans la nuit.
Déjà, quelques lacets plus hauts, on distingue la guirlande de frontales des coureurs de tête... C'est sûr, on ne les rattrapera plus...
Arrivée à Sauclière, km15. Grosse ambiance dans les rues étroites du village. La quantité de spectateurs qui crient votre prénom en vous encourageant est incroyable. 1er ravitaillement , de l'eau seulement, une bouteille attrapée à la volée et là, surprise en sortie de ravito, le Fan-Club est déjà présent !
StefSenech continue en dépassant toujours, dès que c'est possible. Après deux heures de course, les positions se stabilisent, les écarts sont plus stables. Maintenant, il faut gérer.
Spectacle magnifique du lever de soleil sur le St Guiral, on se dit que, rien que pour ça, ça valait la peine de venir...
En fait, on n'en profite pas trop.
Le prochain ravitaillement (complet celui-là) se trouve au km39, à Dourbies, soit près de 3h après Sauclières... !! Il valait mieux être bien équipé en boisson et gels...
Là encore, l'accueil dans la montée dans Dourbies est grandiose. Nous arrivons par le bas du Village et grimpons vers le haut par une succession de volées d'escaliers... Tout au long, jusquà la salle des fêtes qui abrite le ravito, les spectateurs scandent les prénoms !
C'est assez incroyable, on se prendrait facilement pour un champion du monde.
L'inconvénient, c'est qu'à ce stade de la course on a déjà beaucoup donné et qu'on aspire à respirer un peu... mais comment faire avec tout ces encouragements...
Là encore le Fan-Club est présent en sortie de ravito. Petite pause, de 5mn, tranquille.

Quelques étirements pour Maître YoDom...

Un changement de tenue pour Dav qui troque le maillot manches longues...

...pour l'officiel des X-Men

En sortie de Dourbies, on a encore le nez dans la pente pour une ascension d'environ 45mn, ça use, à force...
La prochaine étape est Trèves au km49, soit 10 bornes après Dourbies. 10 bornes, c'est rien... mais ce sera quand même 1h50 de course. Là, le Fan-Club n'est pas présent, mais StefSenech s'entend dire qu'il se trouve en 278eme place et ça suffit à le relancer. Super, il faut descendre dans les 250 premiers, pas de temps à perdre... ravitaillement mini, remplissage des deux petites gourdes de la ceinture et c'est reparti !
A Trèves comme à Dourbies, la sortie du village donne sur une côte de la mort ! Même pas un chemin, mais une sorte d'éboulie de rochers... et ça monte... peut-être encore pas loin d'une heure... et ce foutu GPS qui égraine paresseusement les dizaines de mêtres parcourus !
Enfin un petit plateau, avec du plat (enfin presque) avant d'attaquer une descente sous les arbres, ça commence à vraiment faire mal aux cuisses. Les crampes sont déjà présentes depuis bien longtemps et ça ne s'arrange pas.
Ce qui corse la situation de Senech, c'est que le Camel est vide depuis la sortie de Trèves... La motivation de pouvoir gagner une poignée de places en a fait oublier l'essentiel : remplir le Camel... quel c... !
Sur le plateau, un miracle ! Un brave monsieur se stationne avec son 4x4 juste devant une maison isolée, remplissage de gourdes (mais nouvel oubli du Camel...).
Vient ensuite une descente assez "technique".
En fond de vallée, petit coup d'oeil au GPS, on devrait pas être loin de Cantobre le prochain ravitaillement. Un groupe de spectateurs, comme il y en a quelques uns le long du parcours, dit en guise d'encouragement "allez, encore une ascension vers le plateau, et c'est la descente vers le ravitaillement !".
Et là, Senech regarde vers le haut et se dit qu'elle se trompe cette dame, que ce n'est pas possible, qu'il n'y arrivera jamais à grimper sur ce p... de plateau ! Surtout que les deux gourdes sont à nouveau vides...
Effectivement l'ascension parait durer une éternité.
Sur certaines portions, halte tous les 20 ou 30m pour se poser les fesses et laisser passer des coureurs qui visiblement ont mieux géré leur affaire.
LA question se pose par moments : continuer ou pas ? Vade retro Satanas !!!!!!!!
En arrivant enfin au sommet, nouveau miracle : un type de l'organisation accepte de remplir une des deux gourdes (c'est normalement interdit...). Il doit même fermement repousser deux ou trois coureurs qui pensaient avoir affaire à un petit ravito sauvage...
Descente sur Cantobre pour rejoindre le dernier ravito. Celle-ci aussi est très compliquée, la fatigue combinée à certains passages particulièrement difficiles justifie la présence des pompiers à plusieurs emplacements.
A 500m du dernier ravito, traversée d'une petite rivière dont l'eau fraîche remet un peu les idées en place.
Le ravito de Cantobre, au km61, est franchement le bienvenu pour tous. Plus encore qu'ailleurs, les coureurs font une halte de récupération avant la dernière montée d'environ 3kms.
Le Fan-Club dont le métier n'est pas simple, n'a pas pu venir jusqu'au ravito. Stationné au km62, il attend le passage des coureurs avec une vue magnifique sur le village.

Enfin les voilà !



Dernière montée, dernier passage sur un plateau, celui du Roc Nantais. Là on se dit enfin qu'il ne peut plus rien arriver, c'est sûr on va finir !
La sono de l'arrivée est rapidement perceptible, mais c'est trompeur ! Le passage sur le plateau est lui aussi interminable, presque autant que la descente vers Nant... Descente très technique, où régulièrement des cordes aident à ralentir la progression et à garder l'équilibre... sauf pour Maître YoDom qui bondit de pierres en racines sans s'occuper des cordes... Il est fou Maître YoDom !
Enfin, l'arrivée dans Nant, à nouveau des spectateurs sympathiques, le petit pont de pierre, la dernière toute petite côte, la place du village .... et la ligne d'arrivée .... LE GRAAL ! YESSSSSS !!!!!!!!!!!!!

Maître YoDom, dont nous avons raté l'arrivée au sprint ... Les observateurs remarqueront qu'il ne perd pas une minute !

Et Dav Lapin...

Voilà, c'est terminé pour la partie sportive.
Pour la suite, rendez-vous pour le repas de fin de course, servi en continue entre 13h et ... pas d'heure...
Au menu : potage, saucisse, aligot, salade, yaourt et brioche, le tout arrosé d'une petit 5 étoiles de derrière les fagots (lui, il aurait pu y rester derrière les fagots...).

Encore un détail impressionnant : en quittant le parking de Nant, à la nuit largement tombée, on distinguait encore une longue série de frontales qui s'étendait du sommet du Roc Nantais jusqu'au village...
Bientôt,
la course vue par le Fan-Club et
la soirée (courte) au gîte.